“ T A S W E E R A H ”

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Tasweerah (62TV/PIAS - 18 march 2022) is Jawhar’s fourth album.

Tasweerah means at the same time: portrait, image, but also: projection of the mind... The album is a series of freeze-frames of more or less personal portraits.
The songs are, each in their own way, attempts towards a universal portrait of the artist. They question his place and that of imagination in society, placing “creation and the quest for beauty” at the center of the album. Voluntarily raw, Tasweerah takes us back into the folk / pop “clair-obscur” of Jawhar, proclaimed in the category Arabic Dream Pop.

As many of the nice people I meet after concerts ask where they could find out what the songs talk about, I thought it would be nice to have a section here where I could share with you the content and translations of the lyrics.

 

MALGUIT

(I CAN’T FIND)

"Time flies like the wind but my wars remain endless." Thus begins the ballad that opens the album. It is that of a traveler who crosses territories in search of an absolute that he calls Errouh (the soul).

"I buy but do not sell, heal the wounds while mine remain without cure... accustom myself to hunger and water with my own thirst, build castles and overflow like a river... but I can’t find no I can’t find where to fish for the soul on this land…"

(JE NE TROUVE PAS)

« Le temps file comme le vent mais mes guerres restent sans fin.» Ainsi commence la ballade qui ouvre l’album. C’est celle d’un voyageur qui sillonne les territoires à la recherche d’un absolu qu’il appelle Errouh (l’âme).

« Je fais acheter mais ne vends point, panse les plaies tandis que les miennes restent sans remède… m’habitue à la faim et arrose avec ma propre soif, construis des châteaux et déborde telle une rivière… mais ne trouve pas non ne trouve pas où pêcher l’âme sur cette terre là… »

 

FOUG LAYYEM

(ABOVE THE DAYS)

« Foug Layyem » means « Above the Days ». It’s the story of a man who lets himself hover above his life. Birds flying send him back to the feeling of having his heart in a cage. Shooting stars make him realize that he is not on the same timeline as the universe that surrounds him.

(AU DESSUS DES JOURS)
Foug Layyem veut dire « Au dessus des jours ». C’est l’histoire d’un homme qui se laisse flotter au dessus de sa vie. L’envol des oiseaux le renvoie au sentiment d’avoir le coeur en cage. Les étoiles filantes lui font réaliser qu’il n’est pas dans le même espace temps que l’univers qui l’entoure.

CHSAR

(WHAT HAPPENED?)

The story of a being who braves the elements, takes blows and gets up each time, fights to be what he wants to be, while observing his transformation. The song is inspired by the story of a young man who dreamed of being a dancer, found himself a police officer by family tradition at the age of twenty, but was able to stop everything and break his ties to finally become a dancer

(QUE S’EST IL PASSE?)

L’histoire d’un être qui brave les éléments, prend des coups et se relève à chaque fois, bataille pour être ce qu’il a envie d’être, tout en observant sa transformation. Le chanson s’inspire de l’histoire d’un jeune homme qui rêvait d’être danseur, s’est retrouvé policier par tradition familiale à l’âge de vingt ans, mais a pu tout arrêter et rompre ses liens pour finalement devenir danseur.

C. Z.

C. Z. (Initials of a secret place where the song was written)
A night of silence “on the edge of the night”. Then the visit of a winged voice, and an elevation. At daybreak, a conversation - and an agreement - with death...

C. Z. (Initiales d’un lieu secret où a été écrite la chanson)

Une nuit de silence « sur le bord de la nuit ». Puis la visite d’une voix ailée, et une élévation. Au point du jour, une conversation - et un accord - avec la mort…

BORN AGAIN

A man walks through his dark side, a black forest where everything has been burned, to be born again. “I saw the rain fall on a treeless land that no longer belonged to anyone, I saw the seed of sorrow grow... From my head flowed blood but within me sprouted this feeling that I was being reborn from within”.

(NE A NOUVEAU)

Un homme traverse sa face sombre, une forêt noire où tout a été brûlé, afin de naître à nouveau. « J’ai vu tomber la pluie sur une terre aride qui n’appartenait plus à personne, j’ai vu pousser la graine du chagrin… De ma tête coulait le sang mais en moi germait ce sentiment que je renaissais du dedans»

FAMILIA SONG

(GOOD FAMILY SONG)
“He who will let himself be cradled in loving arms is already half buried. He who between silk and thorns has made his choice, has abandoned the wild life and denied his faith...” A man observes the mechanism of family life and sees it as a way of renouncing his individuality and creativity. A voice replies at the end of the song that “we will all be consumed, including these words you take for eternity.”

(CHANSON DE BONNE FAMILLE)

« Celui qui se laissera bercer dans des bras aimants est déjà à moitié enterré. Celui qui entre la soie et les épines a fait son choix, a délaissé la vie sauvage et renié sa foi… »

Un homme observe le mécanisme de reproduction de vie de famille et y voit une manière de renoncer à son individualité et sa créativité. Une voix lui répond à la fin de la chanson que « nous serons tous consumés, y compris ces mots que tu prends pour l’éternité. »

BEEN BEEN

(IN BETWEEN)

“Between a singing spring and a burning summer a wadi has died out. Between the precipice of a mountain and a pretty tale there is a (true) country. Between yesterday and today I have grown wings, and between wings and wounds I have seen a human... “ Been Been speaks of the gap that exists be- tween what we fantasize and the reality of things, between what man constructs as a narrow reality and the more absolute reality of the universe.

(ENTRE DEUX)

« Entre un printemps chantant et un été brûlant un oued s’est éteint. Entre le précipice d’une montagne et un joli conte il y a un (vrai) pays. Entre hier et aujourd’hui il m’a poussé des ailes, et entre des ailes et des blessures j’ai vu un humain… »

Been Been parle du fossé qui existe entre ce qu’on fantasme et la réalité des choses, entre ce que l’homme construit comme réalité étriquée et celle plus absolue de l’univers.

SAYYED EZZIN

(BEAUTY HUNTER)
He who hunts beauty knows no rest, nor truce. The song tells of the path of the Beauty Hunter who is guided by the stars. He crosses the night chasing the wind and the shades of black, watching over his spleen that he transforms into jewels of life... “Oh hunter of beauty, do you know, these small worlds that you and your fellow men knit so hard are sold to you...”

(CHASSEUR DE BEAUTE)

Celui qui chasse la beauté ne connaît pas de repos, ni de trêve.

La chanson conte le chemin du Chasseur de Beauté qui est guidé par les étoiles. Il traverse la nuit chassant le vent et les nuances de noir, veillant son spleen qu’il transforme en joyaux de vie… « Ô chasseur de beauté, le sais tu, ces petits mondes que toi et tes semblables tricotez si durement vous sont revendus… »

EL MOOJA

(THE WAVE)
El mooja is a piece about loneliness. The loneliness of a remote life at the edge of one’s own world and imagination, while “hearts” come and go, like the wave that always brings us to ourselves.

(LA VAGUE)

« Des coeurs t’ont fuit et d’autres ont passé la nuit. Ce soir ton coeur et ta flamme vacillent, et voilà que la vague t’a encore amené auprès de moi. Mais vois où ils sont partis ces coeurs, vers les mots et la vraie vie. 

Tu as jeté tes habits et ta fierté, jeté tes racines dans mon ciel étoilé, tu as oublié tes proches et ceux qui t’ont chéri, et voilà que la vague t’a encore amené auprès de moi… »

El mooja est un morceau sur la solitude. Celle d’une vie reculée aux confins de son propre monde et imaginaire, tandis que des « coeurs » viennent et s’en vont, tels que cette vague qui nous amène toujours auprès de soi.

SCHIZO HYOUT

(SCHIZO WALLS)
Between a voice and a wall, a bond is created. The song is about daily ritual, about solitary work. Alone with his words and his voice, the character projects himself onto a blank wall on which he pa- tiently depitcts a new world. He ends up considering the wall as his alter-ego, an extension of himself that is both a remedy and a curse.

(SCHIZO MURS)

« Une voix s’est blottie entre toi et la vie qui passe, des mots chantés qui tombent en morceaux. Une voix a amené ta plume vers des fenêtres de lumière, beauté qui s’encastre dans des cubes emmurés… »

Entre une voix et un mur un lien finit par se créer, l’un animant l’autre, et celui dont émane la voix ne peut que se fondre dans ses propres murs.

« Ta chambre a l’écho d’un puits, un puits creusé dans mon coeur…  Entre l’envol et le puits, cette voix n’a toujours pas choisi… »

KIF ERROUH

(WHEN THE SOUL)
This open piece, half instrumental half song, questions itself.
“When the soul travels, who does it call? When the soul travels, who does it take care of? When the soul... “

(LORSQUE L’ÂME )

Ce morceau ouvert, mi instrumental mi chanson, se questionne. « Lorsque l’âme voyage, qui appelle t elle ? Lorsque l’âme voyage, de qui prend-t-elle soin? Lorsque l’âme… »

DIMA MAAK

(ALWAYS WTH YOU)
Unlike Sayyed Ezzin, Dima Maak represents a more serene side of creation. The song speaks of dreams, inspiration or the ability to see beauty in everything, as everyday companions. It also evokes the idea that only beauty survives the centuries.

“Dreams tell rivers of wounds, read poems between the lines of life.

Dreams lead our thoughts and passions, embrace the ages of light and wind.
Always with you, always with you, the daughter of the wind does not forget you.”

(TOUJOURS AVEC TOI)

Contrairement à Sayyed Ezzin, Dima Maak représente un versant plus serein de la création. La chanson parle du rêve, de l’inspiration ou de la capacité à voir de la beauté en tout, comme compagnons de tous les jours. Elle évoque également l’idée que seule la beauté survit aux siècles.

« Les rêves disent des rivières de blessures, lisent des poèmes entre les lignes de vie. 

Les rêves conduisent nos pensées et nos passions, embrassent les âges de la lumière et du vent.

Toujours avec toi, toujours avec toi, la fille du vent ne t’oublie pas. Toujours avec toi où que tu sois. »